Le Courrier “Les mille et une facettes du cirque contemporain”

Le festival Cirqu’6 vient de refermer ses portes à Aarau. L’occasion de brosser pour Le Courrier quelques traits d’un art au spectre infini, en pleine évolution en Suisse.

La machine cirque est en marche (extrait)

« Les jeunes circassiens suisses démarrent souvent la pratique comme un loisir, dans l’une des nombreuses écoles du pays ayant développé des formations (pré)professionnalisantes, pour la plupart sans aucun soutien. Stefan Hort évoque “le travail d’une vie”, accompli par Sophie Albasini, directrice de l’Ecole de cirque Zôfy, à Charrat, en Valais; ou celui d’Yvette Challande, à Thônex, avec le Théâtre-Cirqule.

Rares toutefois sont les artistes suisses ayant pu entrer sur le marché professionnel après avoir suivi des formations similaires. La plupart sont passés par l’étranger, le pays ne disposant pas de formation supérieure établie, soutenue par les pouvoirs publics.

Le “Message culture” 2016-2020 de la Confédération n’intègre toujours pas le mot cirque, d’où le manque de reconnaissance et de moyens d’un secteur traînant la patte derrière la danse et le théâtre. (…)

Au sein de Pro Helvetia, un expert indépendant est en charge du cirque contemporain (Sandro Lunin, directeur artistique du Zürcher Theaterspektakel à Zurich). “La machine cirque est en marche”, confie Stefan Hort, qui se félicite de deux avancées: la Société Suisse des Auteurs (SSA) décernera sa première bourse de recherche et de développement d’œuvres de cirque en 2018, pour promouvoir l’innovation dans l’écriture circassienne.

Et le premier répertoire du cirque suisse, qui recense une centaine de compagnies, écoles, salles et festivals, vient d’être publié par ProCirque. Parmi les festivals voisins, le festival Gadjo de Winterthur, qui se tient en septembre, et le Festival plusQ’île de Bienne en juin, fraient dans les mêmes eaux contemporaines. » CDT